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Émission

Electro Lab

LES FEMMES S'EMPARENT D'ELAB #23 : IVY

Animé par Jean Gueguen et Charles Genestoux | Richard Drillet, Cyprien Tellier à la technique

Les Femmes s'emparent d'ELAB, saison 2. Après une tournée d'été 2021 à travers la France et le monde, notre programme spécial FEELAB continue à mettre en lumière la scène féminine et non-binaire. Et pour ce 23e numéro, on revient à notre ter-ter rennais pour confier les commandes à Ivy, DJ résidente du collectif BreakBoost.




IVY :

Avant de rejoindre BreakBoost, collectif lancé en 2019 et explorant les musiques breaks (drum'n'bass, dubstep, UK bass, electro, etc.), Ivy, Claire de son prénom avait eu pas mal d’expérience dans la musique. Déjà en passant un an à Berlin où elle avait le plaisir de voir ses artistes préférés tous les weekends. Ensuite au Mans, où elle a lancé Microsillon en 2015, le premier festival étudiant entièrement consacré aux musiques électroniques. Elle a aussi bossé avec SurprIze sur le Weather Festival et Concrete à Paris et à Rennes avec le collectif ÖND, sur leur projet Immersiond notamment. Elle se lance plus officiellement dans le mix en 2019, fait quelques scènes, surtout des podcasts depuis la crise sanitaire, mais on a pu aussi la voir au mini festival Texture cet été.


Le set :

"C’est un set full electro. Je voulais m’essayer à l’exercice de ne traiter qu’une seule esthétique sur un format de deux heures. Car habituellement, je joue « breaké », et je couvre ainsi une plus large palette de sous genres tels que la dubstep, la UK bass, la jungle, la juke ou encore la drum&bass. Ce que je recherche dans l’electro ce sont les sonorités « spatiales », le rêve. L’émotion que me procurent ces morceaux est très profonde, à la différence de ce que joue d’habitude plus lourd, dur et froid. Je l’ai construit de façon à ce que l’auditeur voyage à travers les époques et la richesse des sonorités de cette esthétique musicale. C’est un peu l’expression musicale de ma part féminine, si on veut. Au même titre que dubstep, drum&bass et cie seraient représentatifs de ma part masculine."


Des modèles d'artistes femmes ?

"Karen Gwyer :
Je la découvre en live à l'Opal Tapes Night à Montreuil en 2014. Productrice de paysages sonores avant tout - tout analogique, orienté expérimental et mélancolique.

Tryphème :
Productrice orientée électro / synth-wave / IDM - patte très singulière. Elle signe sur Central Processing Unit (l'un de mes labels electro préférés). Femme revendiquée hyper-sensible, pour moi elle a su composer avec ses fortes émotions car elles transparaissent dans sa musique. Ecouter Alumnia !

Resom :
DJ des soirées //:about blank à Berlin, grande collectionneuse de vinyles - pas de limite de genre. Engagée socialement, par exemple elle anime des ateliers de DJing pour les femmes, elle a une émission de radio sur la Berlin Community Radio, globe-trotteuse qui aime partager son exploration musicale. Je l'ai vue à Berlin au Griessmuehle, lors d'une soirée REEF.

Darwin :
DJ organisatrice des soirées REEF qui prône principalement la music UK club. Elle a créé son label SPE:C. C'est une activiste pour le climat au sein de son projet Clean Scene qui vise à mettre en place un programme auprès des agence de booking pour compenser les émissions de carbone des vols."


< LES FEMMES S'EMPARENT D'ELAB >

Été 2020. Passées une centaine d'émissions sur C Lab, il a bien fallu se rendre à l'évidence : les femmes manquent cruellement à nos micros. Sur les 35 émissions réalisées l'année dernière, seulement quatre DJs femmes... Un constat qui fait mal à la scène bretonne, pourtant super-active et fière de l'être.

Aussi, afin de commencer à notre niveau, local et associatif, à contrer cette tendance structurelle de manque de visibilité des artistes femmes et personnes non-binaires, qui se reflète bien malgré nous dans notre programmation, nous avons décidé de lancer un programme spécial de podcasts diffusés sur nos ondes et notre compte SoundCloud. L'objectif est de découvrir des artistes, qu'i.elles soient débutantes, émergentes ou déjà confirmées, bretonnes, françaises ou d'ailleurs. De porter l'attention sur une scène féminine trop souvent invisibilisée.

Remercions spécialement le webzine PWFM qui nous confie gracieusement pour illustrer ce programme le logo de sa branche féministe, Provocative Women For Music. On ne pouvait pas rêver meilleur visuel que celui conçu par Théo Baize, alias Hello Hello Theo, pour imager notre volonté commune de rendre visible ce qui est trop souvent tu ou ignoré dans une culture phallo-centrée : le talent féminin. Un grand merci à elleux, on vous invite à aller découvrir leur nombreux projets visant à fédérer les femmes de la musique électronique.


BONNE ÉMISSION

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