Sur les différents campus de l'université Rennes 1, les étudiant.e.s ont débuté depuis le mois de décembre leurs examens en présentiel. Un présentiel jugé problématique par la FSE, la Fédération Syndicale étudiante qui, par la voix de son représentant Tao Chéret, exprime l'inquiétude et l'incompréhension des étudiant.e.s, notamment du point de vue sanitaire.
72% des étudiant.e.s en faveur du distanciel
Depuis décembre, la FSE relaye les témoignages de nombreux.ses étudiant.e.s, inquiet.e.s à l'idée de passer leurs examens en présentiel comme l'a prévu l'administration de Rennes 1. Des témoignages d'étudiant.e.s stressé.e.s, parfois en situation de détresse psychologique et/ou isolé.e.s, qui appréhendent l'application du protocole sanitaire et le passage d'examens en présentiel, après de nombreuses semaines de cours entièrement à distance. Un décalage non-négligeable pour les étudiant.e.s qui ne comprennent pas la décision de la présidence universitaire. Pour appuyer son propos, le syndicat étudiant a réalisé un sondage sur les réseaux sociaux auprès des étudiant.e.s concerné.e.s. Un sondage à l’issue duquel plus de 7 étudiant.e.s sur 10 se sont positionné.e.s en faveur du distanciel. La raison principale : la peur d’être contaminé.e ou de contaminer.
Les étudiant.e.s, oublié.e.s de la crise
Pour alerter l’administration, la FSE a publié plusieurs communiqués et a adressé une lettre à David Alis, le président de l'université Rennes 1. Une présidence qui a affirmé le maintien de tous les examens sur les sites prévus, assurant que les mesures sanitaires seraient respectées et renforcées. Un choix qui laisse dubitatif le syndicat quand l’université Rennes 2 a de son côté opté pour un passage des examens entièrement à distance. Selon Rennes 1 priorité à la valeur et au prestige du diplôme grâce à un protocole respecté donc, mais une réponse qui ne satisfait pas les étudiant.e.s amassé.e.s devant les lieux d’examens avant de les passer. Une situation qui, d’après le syndicat, illustre la déconnexion des services universitaires et du ministère avec les revendications étudiantes concernant la gestion de la crise sanitaire. Les étudiant.e.s connaissent depuis la rentrée de septembre une situation scolaire, sociale et parfois financière des plus précaires, d’où la nécessité pour beaucoup d’étudiant.e.s et les syndicats de rouvrir les campus dès que possible, dans le respect des mesures sanitaires.