Mardi 28 février, l'Université de Rennes 2 a accueilli une cinquantaine d'exilés dans la cafétaria du bar associatif. Ils avaient quatre jours pour trouver une solution pérenne. 

Nous avons rencontré Benoît, un volontaire qui a suivi le groupe, même après leur départ de Rennes 2.

"Quand j'ai vu cet appel, c'était à deux minutes de chez moi, je pense que je peux faire quelque chose : donc j'y suis allé."

Benoît n'est ensuite jamais reparti, il a cuisiné pour ces exilé·es, et veillé à l'organisation ; car regrouper cinquante personnes dans la cafétéria du bar associatif de l'Université de Rennes 2 relève de l'exploit : "la première nuit, on avait trois matelas pour cinquante personnes, ce n'était pas viable", se souvient Benoît.

Et puis, alors que tout commençait à être rodé, il a fallu partir : l'Université de Rennes 2 n'avait autorisé l'occupation des lieux que jusqu'au vendredi 3 mars. Benoît était encore là. Il raconte :

"Le parcours a été assez chaotique depuis qu'ils ont quitté la fac. Le soir où ils ont quitté la fac, ils sont allés à la maison de quartier de Villejean. Le dimanche soir on leur a trouvé un lieu pour deux jours, et puis ensuite encore un lieu pour deux jours. Vraiment, on a eu dix jours entre le 28 février et vendredi 10 mars à se démener avec l'équipe de militant pour trouver une solution la plus pérenne possible. Mais on s'est heurtés à beaucoup de difficulté."

Face à ces difficultés et l'engagement émotionnel des bénévoles, ils ont décidé de distribuer des tentes pour les exilé·es. Mais l'équipe militante était très préoccupée pour certaines personnes en situation de grande fragilité : "C'est ces personnes là qu'on cherche à tout prix à reloger, et on galère encore", explique Benoît.

Une cagnotte a été mise en place pour pouvoir aider ces exilé·es, notamment pour payer des logements pour les personnes fragiles et leur famille. Pour tout renseignement ou pour vous porter volontaire, vous pouvez également contacter Benoît au 07 69 84 16 20.