Le 1er décembre, c'est la journée mondiale de lutte contre le sida. La veille au soir, France 3 diffusait le chef d'œuvre de Robin Campillo "120 battements par minute". Un film fort, juste et puissant sorti en 2017 qui retrace le parcours d'Act Up, un groupe de militants et malades du sida dans les années 90 à Paris. Un film coup-de-poing qui m'a incitée à contacter AIDES, l'association française majeure dans la lutte contre le VIH et les hépatites virales. J'ai donc échangé avec Mathieu, volontaire au sein de AIDES Lorient et élu au conseil AIDES Bretagne.
Aujourd’hui c’est vrai, on vit avec le SIDA et on en meurt plus comme il y a 25 ou 30 ans comme le film le montre. Pourtant, même si les chiffres sont plutôt stables, le virus existe et circule toujours. A ce propos, Mathieu m’a donné quelques chiffres.
Et même si le VIH n’est plus aussi meurtrier qu’il ne l’a été, il contamine toujours, et beaucoup de gens ignorent leur contamination ou non, ce que Mathieu appelle le statut sérologique. Quelque chose de primordial qui permet à Mathieu d’insister sur un fait majeur dans la lutte contre le SIDA : le dépistage et les lieux dans lesquels ce dépistage est possible.
Outre le dépistage, l’association AIDES qui est la première en France à lutter contre le SIDA est mobilisée sur plusieurs fronts et multiplie les manières de lutter, et surtout d'œuvrer sur la prévention du VIH.
Aujourd’hui, journée mondiale de lutte contre le VIH, j’en ai profité pour demander à Mathieu de faire un point sur la réalité des traitements qui existent aujourd’hui en France et dans le monde pour traiter et vivre avec le SIDA.
Évidemment ce virus ne date pas d’hier, et la situation des séropositifs et séropositives en France a quelque peu évolué, grâce notamment à l’action des associations qui se mobilisent depuis des années pour informer sur le virus que bien souvent, beaucoup ignorent. Une ignorance qui malheureusement se traduit encore aujourd’hui par beaucoup de discriminations dans la vie de tous les jours.
Des préjugés qui persistent également auprès des jeunes générations qui sont souvent nées après les pires années du virus, et qui sont de fait moins informées sur la réalité de la contamination par exemple.
Contexte sanitaire oblige, les gens pensent moins voire oublient de se faire tester et dépister au VIH et autres hépatites virales. Une situation qui inquiète les membres de l’association.
Pour terminer sur cette journée mondiale de lutte contre le VIH, Mathieu rappelle donc la nécessité de se faire tester et en cette journée de mobilisation et tout le reste de l’année d’ailleurs, il énumère tous les lieux et centres de dépistage qui étaient ouverts ce 1er décembre pour se faire tester en Bretagne autour du réseau mis en place par l’asso AIDES.
Un sujet écrit et réalisé par Soraya Lecroc.