Le 7 avril dernier était organisé au Blosne à Rennes un festival de street art, où artistes pros et amateurs étaient invités à graffer. Le public n’était pas en reste puisque jeunes -et moins jeunes- pouvaient s’initier à l’art des graffitis, tags et autres fresques murales urbaines.
A l’origine du projet il y a Elsa, Sarah et Coline, trois étudiantes de Sciences Po Rennes. A leur retour d’Amérique Latine où elles en ont pris plein la vue, elles créent l’association Ça bouge au Blosne et se lancent dans le projet ambitieux de monter un festival de street art en terre bretonne.
Des artistes pros ont répondu à l’appel ; le collectif rennais Roazhon Colors était présent sous le dôme du triangle (crachin breton oblige!) et ont graffé tout l’après-midi. Un concours était ouvert aux amateurs d’art urbain, et les jeunes artistes avaient carte blanche durant trois heures pour produire une œuvre éphémère. Le public a tranché, et c’est Cédric qui a emporté la compétition avec son graff qui a pour pièce centrale l’œil bleu d’une femme.
Oeuvre de Tom du collectif Roazhon Colors | Oeuvre éphémère de Cédric, gagnant du concours amateur |
Petit.e.s et grand.e.s pouvaient également s’initier au street art ; l’asso Ça bouge au Blosne a fourni toiles, bombes de peinture et, bien sûr, des masques ! Le temps d’un après-midi, le public a pu se mettre dans la peau des artistes d’art urbain et se rendre compte que graffer est un art pas si simple à maîtriser… Et loin de l’image du vandalisme qu’on a pu lui prêter par le passé.
Espace initiation adultes | Espace pour enfants |
Pour le côté intello, était présent Christian Gerini, enseignant-chercheur à l’université d’Aix-Marseille, et passionné d’art de rue. Avant le festival On déchire la toile, il a donné une conférence à l’IEP de Rennes, racontant l’histoire de cet art. Il nous a aussi expliqué les différences qui caractérisent les arts de rue… Comment savoir au premier coup d’œil si ce que vous voyez est un tag ? Un graffiti ? Une fresque murale ? Christian vous explique tout !
Oeuvre de Félix (concours amateur) | Ravies du succès de cette première édition, les trois étudiantes de Sciences Po comptent réitérer le festival On déchire la toile l’année prochaine. |