Mardi 26 janvier, à l'appel de 6 confédérations syndicales, le personnel de l'Éducation nationale et du Supérieur ont exprimé leur ras-le-bol dans les rues de Rennes. Rejoins par des étudiants, lycéens et collégiens, ils dénoncent leur condition de travail, la gestion de la crise sanitaire par l'exécutif et le gel, depuis 10 ans, du point d'indice de la fonction publique.
Outre quelques enseignants du Supérieur, la mobilisation était davantage centrée sur le primaire et le secondaire. La manifestation venait appuyer l'appel à la grève lancé par les six organisations syndicales (FSU, FO, CGT, SUD, SNLC, Snalc). Au départ Place de la République, plus de 1 500 manifestants étaient présents. Pour Ronan, professeur en lycée professionnel, "c'est toujours la même chose avec Blanquer, ce sont des promesses, mais on n'en voit rarement le bout". La promesse de supprimer 1 883 postes a quant à elle bien été suivie par le ministre de l'Éducation nationale lors de la rentrée 2021, comme l'a indiqué la FSU.
Selon un sondage Ipsos pour la FSU dévoilé le 1er décembre, 77% des enseignants et 52% des non-enseignants pensent que leurs attentes ne seront "pas prises en compte" par le ministre. Quelques 68% des enseignants estiment par ailleurs que les réformes entreprises depuis trois ans "vont dans le mauvais sens".
La colère des professeur•e•s, et plus généralement du personnel de l'Éducation nationale, continuera de s'exprimer tant que l'exécutif restera sourd à ses revendications. En attendant, plusieurs syndicats appellent déjà à rejoindre la manifestation interprofessionnelle du 4 février.