L'égalité homme/femme au travers de la langue qualifiée de "péril mortel" par l'Académie Française.
Le 20 février a eu lieu, dans le cadre de la semaine inter-associative contre le sexisme, une conférence sur le langage inclusif à la fac de droit et de science politique proposée par Laélia Véron. Cette dernière est docteure et enseignante-chercheuse en langue française et professeure de linguistique à l'Université du Mans mais aussi engagée socialement, on en parle en fin d'interview.
Mais alors le langage inclusif qu'est-ce que c'est ?
C'est l'égalité homme/femme au travers du langage. C'est un ensemble de processus, de modalités visant à changer la règle qu'on connaît tous du "le masculin l'emporte sur le féminin". Cela propose d'autres modalités grammaticales, en voici quelques exemples :
- L'accord de proximité : accorder le participe passé ou l'adjectif avec le sujet le plus proche dans la phrase.
- Exemple : à la place de "Les étudiants et les étudiantes sont confiants", ce serait "Les étudiants et les étudiantes sont confiantes", car "étudiantes" est le plus proche de l'adjectif dans la phrase.
- Utiliser des tournures épicènes c'est-à-dire des mots qui s'utilisent pour les deux genres. Ici nous utiliserions "élèves".
- Féminiser tous les statuts sociaux : mettre au féminin tous les statuts sociaux, métiers lorsque l'on parle d'une femme.
- Exemple : Madame la directrice, Madame la ministre.
- Marquer les différents genres des mots d'un point médian à l'écrit. Il est important de préciser que ce n'est qu'une modalité parmi d'autres et qu'elle n'est évidemment pas à lire comme on l'écrit.
- Exemple : à l'écrit " Les étudiant.e.s sont confiant.e.s" mais serait lu "Les étudiants et étudiantes sont confiants et confiantes."
Dans cette interview Laélia Véron nous en dit un peu plus en nous expliquant les enjeux du langage inclusif.
Une Interview réalisée par Morgane.