Sforzando 58 : Sérénades
Emission du 30 juin 2019 :
Voici une playlist de circonstance afin d’alimenter les longues soirées d’été. En effet, la Sérénade (ou Serenata) tire son étymologie de l’italien Sera (soir). Elle possède donc une dimension de divertissement, à l’instar des Divertimenti et Cassation de l’époque classique, mais également une dimension de séduction, comme la Sérénade de Don Giovanni.
Le maître incontesté du genre est bien entendu Mozart, mais nous verrons que les 19è et 20è siècles continuent à cultiver ce genre. La Sérénade possède de plus, un rapport un peu ludique avec la forme. Certaines sont de véritables mini-symphonies en 4 mouvements, avec Allegro de forme sonate, mouvement lent et tout le tintouin, comme par exemple la célébrissime Petite Musique de Nuit de Mozart ou les Sérénades de Tchaïkovski et Suk, à ceci près qu’elles n’utilisent qu’un orchestre à cordes au lieu d’un orchestre symphonique ; mais d’autres Sérénades multiplient les épisodes et peuvent posséder ainsi 2 scherzos, ou encore deux mouvements lents, une série de variations etc… Comme par exemple la superbe Gran Partita de Mozart qui compte 10 mouvements et dure presqu’une heure.
Mozart : encore lui ? Il faut dire qu’il cultive la Sérénade sous toutes ses formes ! C’est clairement le boss dans ce domaine… Les instruments à vents témoignent d’une musique plutôt faite pour l’extérieur, les cordes sont pour les salons, mais il existe toute une gamme d’effectifs allant du petit ensemble de chambre au grand orchetsre. La sérénade, c’est aussi tout un jeu de cache-cache avec l’instrumentarium classique, comme vous allez le voir… ou plutôt l’entendre !