La Note Blanche revient sur les ondes pour des sons un peu plus funkys !
Après avoir étudié la fusion du jazz avec le classique, je vous propose de revenir vers la musique funk ! Pour commencer, il faut savoir que le funk est une forme de musique afro-américaine apparue aux Etats-Unis à la fin des années 50 dans la lignée du hard-bop et qui s'est développée au cours des années 60 et 70. Selon certaines interprétations, le terme funk proviendrait de l'argot anglo-américain funky qui signifie littéralement "puant" ou "qui sent la sueur". Ce vocabulaire plus qu'insultant, est un reproche qui s'adressait aux noirs par les WASP et repris ensuite à leur compte par les artistes noirs tel que Horace Silver dans son morceau Opus Funk crée en 1953. Le funk est principalement issu de la soul et du jazz. Il se caractérise par la prédominance de la section rythmique comme la guitare, la basse et la batterie qui ont pour rôle de jouer des motifs syncopés. De plus, la présence fréquente de cuivres ou de saxophones sur des ponctuations rythmiques tels que les riffs, ou bien des solos, et de manière générale, par la grande place accordée aux instruments. En revanche, les origines du funk remontent aux années 50 à la Nouvelle-Orléans où l'idée de ces rythmiques est venue des bars qui subissaient la pauvreté et ne possédaient qu'un piano pour distraire la clientèle. Le piano était pour les musiciens l'instrument idéal pour synthétiser à la fois la basse, la batterie, la guitare, le chant ou les cuivres sur un seul instrument. Par la suite, le funk débarqua dans les rues de la Nouvelle-Orléans, interprété par les Brass Band, bien avant que James Brown et le saxophoniste Maceo Parker ne popularisent son style. A l'instar des joueurs de hard-bop, les musiciens de funk construisent une oeuvre collective autour de la section guitare/basse/batterie savant jouer le "groove" qui est une figure rythmique extensible et modulable à volonté, ce qui permet aux vocalistes et aux instrumentistes d'intervenir à volonté. Dans les années 70, le funk commence à se diversifier. En effet, le mouvement jazz-funk demeure dans le prolongement du hard-bop et des musiciens de jazz qui s'inspirent du jazz. Grâce à des artistes de génie comme Miles Davis ou Herbie Hancock, le jazz-funk s'ouvre aux balbutiements de la musique électronique, puis, il faut également mentionner un style qui reste plus proche du jazz classique et de la soul comme certaines oeuvres de Stevie Wonder ou du guitariste George Benson dont le morceau Give me the night est devenu un classique du genre.
Mais, assez bavarder pour le moment : place à la musique avec les Horace Silver, The Headhunters et Stanley Clark dans la Note Blanche !
