Pour cette émission, la Note Blanche a décidé de se consacrer l'histoire de la guitare jazz-rock. Le rôle de la guitare dans le jazz a énormément changé depuis les orchestres de la Nouvelle-Orléans. Quand le nombre de musiciens des ensembles a explosé à la fin des années 20, il est devenu difficile aux guitaristes de se faire entendre. La solution fut de passer de la guitare acoustique à la guitare électrique. Depuis, des générations de guitaristes ont repoussé les limites du répertoire de leur instrument. Par conséquent, nous allons entamer cette première partie de l'émission avec le guitariste John Scofield. John Scofield est donc un guitariste de jazz et compositeur américain. Celui-ci débute la guitare à l'âge de onze ans et grâce à l'aide d'un professeur, il est vite initié à Pat Martino, Jim Hall et Wes Montgomery. Mais ce qui deviendra le véritable style de John Scofield est le pur son jazz-rock. Le guitariste fait alors ses armes sous l'aile de jazzmen tels que Gerry Mulligan et Chet Baker. De plus, il a véritablement débuté sa carrière au sein du groupe du batteur Billy Cobham et George Duke. C'est alors que commença le vrai jazz-rock car même des amateurs de rock venaient écouter des jazzmen en concert, ce qui était plutôt surprenant à l'époque des années 70. Après deux ans de bons et loyaux services, le groupe se sépare et Scofield reste à New-York. Il découvre alors l'intérêt pour la guitare acoustique. Il enregistre en 1977 un album avec Charles Mingus. Cependant, c'est avec Miles Davis que le guitariste va être propulser. A partir de 1982, Scofield est poussé par la fibre du funky-jazz et il accompagnera Miles Davis pendant trois ans ! En revanche, en 1989 va se produire un revirement car le guitariste signera avec le label Blue Note et partira pour l'exploration du swing. En 1995, Scofield passe sous le label Verve. Avec sa liberté d'esprit et son ouverture musicale, le guitariste désirent ardemment jouer et fusionner avec d'autres genres de jazz pour tenter de se renouveler. En effet, tout au long de sa carrière, il a côtoyé Herbie Hancock, Billy Cobham, Jim Hall ou encore Joe Henderson. Malgré tout cela, Scofield n'est pas qu'un simplefan de jazz car il cite ses sources dans le blues classique d'Albert King mais aussi dans le rock où il puise énormément d'inspiration...
Et maintenant, nous allons faire une trêve à l'histoire de la guitare jazz-rock afin de faire la promotion du groupe Bia Madra qui s'est produit le 7 avril dernier et se reproduira le 28 avril au bar de la Bascule à Rennes. Cette formation expérimentale est née de la rencontre entre le batteur Fabien Rimbaud qui est actuellement aux côtés de Norig avec Sébastien Giniaux qui est lui, le fondateur de l'Alchimick Orchestra. Puis vous retrouverez le trompettiste du trio "Jean-Louis", Aymeric Avice. Pour l'occasion, vous aurez le privilège d'entendre, également le 28 avril, Rudy Blas qui est le guitariste du groupe éthiopien Badume's Band puis de Caillou, accompagné de Philippe Gleizes. Et enfin, vous entendrez la belle et talen-tueuse violoniste Morgane Houdemont qui a déjà collaboré avec Fabien Rimbaud, Maude Trutet et beaucoup d'autres encore ! Tous ces artistes vont jouer un répertoire issu de l'album "Gravity" de Fred Frith, sorti en 1980. Fred Frith est un compositeur expériemental anglais. Il est notamment guitariste, bassiste, violoniste puis il joue du xylophone ainsi que sur divers claviers ! Il est à l'origine du mouvement musical "Rock in opposition" dans les années 70. Etant curieux et multi-instrumentiste, Fred Frith a collaboré avec Robert Wyatt, Brian Eno, Bill Laswell, Anthony Braxton, John Zorn et j'en passe des meilleurs ! Je vous un bon voyage expérimental dans l'univers de Fred Frith dans le Note Blanche...