Et la Note Blanche est de retour ce soir pour de nouvelles aventures musicales, encore bien funky ! Pour cette émission, nous allons concentrer nos oreilles sur Bootsy Collins et le grand Otis Redding !
En 1968, Bootsy Collins forma le groupe The Placesetters avec son frère Catfish Collins ainsi que Kash Waddy et Philippe Wynne. En parallèle, ils jouaient en tant que "Backing Band" de James Brown sous le nom de The JB's, souvenez-vous ! Suite à ce groupe, une rumeur affirma que James Brown congédia Bootsy après que ce dernier eut des hallucinations à cause du LSD sur scène ! Sur les conseils de Maillia Franklin (un futur membre de The Parliaments), Collins déménagea à Détroit, ville dans laquelle le chapitre George Clinton va s'ouvrir pour le musicien. En effet, Franklin présenta les frères Collins à Clinton et ils rejoingnirent le groupe Funkadelic. Bootsy joue sur la majeure partie de leurs premiers albums et participe à l'écriture de plusieurs morceaux. Son jeu avait pour particularité d'être dur et rythmique et celui-ci, a eu une certaine influence sur l'évolution du funk, du heavy métal et de la soul. Ses lignes de basses s'accordent et se modifient à travers diverses pédales d'effets qui enveloppe plusieurs modes de sons dont le filters, l'autowah, le chorus, etc. Et c'est à cette période qu'il prit le nom de "Bootsy" qui représente un personnage en constante évolution. En d'autres termes, "Bootsy" est le symbole d'une rock star étrange qui le devient de plus en plus au fil du temps. En 1976, lorsque le Bootsy's Rubber se forme, le personnage de Bootsy se métamorphose en un dieu du rock flashy. C'est bien sûr sans surprise que le Bootsy Rubber Band fait également partie du P-Funk ! Par la suite, la plupart des albums de Bootsy sortent sous le nom de Bootsy Rubber Band.
Après le monde déluré de Bootsy Collins, la Note Blanche rentre dans l'univers d'Otis Redding! Sachant que celui-ci est un incontourable de la soul musique ! Après avoir été batteur dans un gospel, Otis commença sa carrière auprès du guitariste Johnny Jenkins. L'association avec ce guitariste permet à Otis de rencontrer son agent Phil Walden. Le chanteur parvient donc à convaincre la maison de disques grâce à la ballade soul These Arms of Mine, qui permettra au chanteur d'exprimer le trémolo de sa voix avec excès et succès! Grâce au morceau Mr Pitiful, les choses changent pour Otis. Le titre lui permet de rentrer dans le top 10 des chansons de rhythm & blues. En 1965, l'album "Otis Blue" est le plus complet du chanteur car celui-ci comprend le titre Respect qui devint un succès fulgurant grâce à Aretha Franklin, ainsi que Satisfaction des Rolling Stones, ou encore Down in the valley de Solomon Burk. Au mélancolique fa-fa-fa-fa-fa, symbolisant les années "Pitiful", Otis donne un mélange de genres étonnant qui voulait reprendre beaucoup de ses chansons en accélérant les ballades et en bridant ses chansons endiablées. Malheureusement, le 10 décembre 1967, l'avion personnel d'Otis Redding s'écrase dans le lac du Wisconsin. De nombreux tubes sortiront après sa mort, comme Match Game, et biensûr, (Sittin'on) The Dock of the bay. Si cette chanson est aujourd'hui celle que le grand public associe le plus volontier au nom d'Otis Redding, ce n'est pas seulement à cause de la mort tragique de l'auteur. Pour beaucoup, il s'agit d'un virage pop qu'aurait pu prendre la carrière de l'artiste au sommet de sa gloire...