direct
Émission

En Attendant Godard

818: Mon curé chez les djihadistes

Animé par El Comandante Thomas, Thibaut, Doc Erwan | Ulysse et Margot à la technique

-Ouverture: "Nuytten a arrêté le métier de directeur de la photographie mais il ne s’arrête pas, Champetier le filmant occupé à fixer du parquet en compagnie de ses fils et de sa compagne. Pas besoin de lui demander de raconter les hauts et les bas de son parcours la tête entre les mains ; il le fait au contraire la tête libérée et les mains toujours à polir la matière. Souvenirs off et images du bonhomme au taquet entre les lattes de bois et le bruit des scies sauteuses, ponctués d’extraits des films qui ont fait sa notoriété, ainsi va Nuytten / Film, sereinement, patiemment, concrètement guidé par l’idée défendue par Nuytten, et ô combien partagée par Champetier, selon laquelle faire la lumière dans un plan relève du travail manuel, de la physique pure, et que cela réclame beaucoup de préparation, quitte à s’imprégner de la lumière naturelle des lieux quelque temps avant de tourner.

Il est clair qu’on en apprend autant sur Champetier que sur Nuytten, qu’il est sans doute davantage question d’autoportrait que de portrait, tant les propos du second, semblant flotter dans les limbes d’une époque indéfinie, pourraient être signés par la première, à l’usage du temps présent. Les points de convergence sont multiples : la recherche de la meilleure implication dans le mouvement du plan combiné à celui des acteurs, vaincre l’obsession du raccord-lumière en faveur de la création d’un moment lumineux à l’intérieur du cadre, capable de projeter dans la scène un autre type d’information sensible, établir une sorte d’échange secret avec l’acteur dès qu’une lampe s’allume sur son visage. Surtout, que la lumière ne soit pas estimée à titre d’illustration soignée, mais qu’elle soit bien une composante essentielle du pouvoir d’incarnation du plan. Ni esthètes, ni techniciens à proprement parler, ces deux-là ont pour exigence commune de penser la lumière en termes de rythme et de profondeur, le plus possible en accord avec le déplacement des principaux éléments de la scène. C’est pourquoi préférer le plan à l’image, c’est à chaque fois privilégier l’énergie des volumes et les lignes à la mise en application visible du scénario". Extrait du texte "Nuytten / Film: Ombre et lumière" de David Vasse à propos de Nuytten / Film (Champetier) pour son feuilleton Une prise en DV sur / pour le Café en revue / Café des Images. C'est ici le troisième épisode.

 

 

 

-Made in France (Boukhrief) (3.8/10) (Rédaction) [Film sorti en e-cinéma]

 

-Spotlight (McCarthy) (6.3/10) (Rédaction)

 

-Jane Got a Gun (O'Connor) (1/10) (Rédaction)

 

-Les premiers, les derniers (Lanners) (6/10) (Thomas)

 

-Focus sur la programmation du festival de cinéma Travelling autour de Séoul, ville-monde

 

 

-Les coups de coeur de la semaine:

       -Erwan: Ha Ha Ha et Woman on the Beach (Hong Sang-soo)

       -Mathieu: La Ligne de partage des eaux (Marchais) et Dino (Tosches)

       -Thibaut: Le groupe Maria False du collectif nothing pour un festival à Rennes ce week-end

       -Thomas: La Troisième génération (Fassbinder)

 

 

PS: Une séance du FIST dans le cadre de Travelling:

Fermer le menu
Écouter le direct Stopper le direct

Vous en pensez-quoi ?