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Émission

En Attendant Godard

713: La French rigolade

Animé par El Comandante Thomas, Thibaut, Doc Erwan | Ulysse et Margot à la technique

-Ouverture: «Ford fait toujours le lien, dans ses films, entre l’Ancien Testament et l’aujourd’hui. Ses histoires et ses personnages sortent du même creuset d’où proviennent les mythes. Avec l’expérience accumulée, on sent qu’il est en mesure de distinguer dans à peu près n’importe quel récit la faille, la tache, le défaut à partir desquels il va tout déconstruire pour recréer ses œuvres chaloupées, tout en digressions, où les évidences et les certitudes acquises à peu de frais tanguent et vacillent. Ses personnages de cavaliers sont toujours désarçonnés dans leur tête, et si ça ne se voit pas tout de suite, c’est précisément parce qu’ils ne veulent pas perdre la face. Et Ford donne à voir tout cela en même temps.

«Plus qu’un cinéaste raconteur d’histoires, Ford est un cinéaste historien. Plus qu’un chroniqueur de l’histoire américaine, il s’interroge sur les conditions de possibilités de l’écriture de l’histoire. Si ses films sont absolument inoxydables, c’est parce que ce sont des machines à penser, des machines à douter. C’est une œuvre érudite et inquiète, violente souvent. Dépeint généralement comme un cinéaste de la chaleur humaine, Ford ne nous laisse jamais oublier à quel point il fait froid dehors et combien nous devons profiter de ces moments de solidarité et de douceur, combien la communauté se gagne et se maintient sur un océan d’égoïsme, de mensonges et de crimes. Et il n’y a aucune raison, malheureusement, de ne pas trouver cela actuel.

«Chez Ford, n’est beau que ce qui est miné en son sein, n’est fort que ce qui cache sa fragilité, d’où cette attirance, cette amitié, pour les ivrognes et son empathie pour les femmes blessées. La maîtrise, immense, sidérante, de Ford n’est pas programmatique, comme chez Kubrick ou Preminger par exemple, mais très adaptative, un peu comme la maîtrise de l’ivrogne titubant qui arrive, in extremis et comme par enchantement, à sortir du saloon sans se cogner au chambranle, soit tout un art du petit pas et de la reprise d’équilibre.» Dominique Marchais à Libération mercredi dernier pour "Qu’est-ce qu’être fordien aujourd’hui ? Le regard de cinq cinéastes français sur un mythe hollywoodien".

 

 

 

-Mateo Falcone (Vuillard) (3.8) (Rédaction) [Film non exploité à Rennes] [Distributeur: Aloest]

 

-Iranien (Tamadon) (3.9/10) (Erwan) [Film non exploité à Rennes] [Distributeur: ZED Via l'ACOR]

 

-La French (Jimenez) (2/10) (Thomas)

 

-Une sélection de livres pour les Fêtes en forme de boîte à outils / Présentation des émissions "Hors-série" d'En Attendant Godard à destination du podcast pour le premier semestre 2015:

 

John Ford: Penser et rêver l’histoire (sous la direction de Jacques Déniel, Jean-François Rauger et Charles Tatum, Jr. ) Yellow Now

Frontière chinoise (Sylvie Pierre Ulmann) Yellow Now

John Ford - L'homme et ses films (Gallagher) Capricci

Filmer dit-elle, le cinéma de Marguerite Duras (Collectif) Capricci

Duras / Godard Dialogues Post-éditions

La démocratie est un art martial (Beney) PUF

Friedkin Connection: les mémoires d'un cinéaste de légende (Friedkin) Les éditions de la Martinière

La critique de cinéma à l'épreuve d'internet (sous la direction de Gilles Lyon-Caen) Editions l'Entretemps

Screening Sex (Williams) Capricci

 

 

-Les coups de coeur de la semaine:

       -Erwan: L'énigme du Chicago Express (Fleischer)

       -Mathieu: Tire encore si tu peux (Questi)

       -Thomas: Friedkin Connection: les mémoires d'un cinéaste de légende (Friedkin)

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