Comme beaucoup de choses cette année, les Trans Musicales n’ont pas(vraiment) eu lieu, ou du moins dans une version distanciée et un peu moins chaleureuse que d’habitude. C’est en partant de cette frustration et d’un besoin de faire résonner la création qu’est né TransHistoires. Pensé comme une fenêtre d’expression offerte aux artistes locaux initialement programmés, ce projet un peu fou tente de construire un dialogue poétique et décalé entre les deux côtés du micro.
Au fil de ces 3 épisodes d’une heure, on découvre une facette inédite de ces groupes émergents. Chaque épisode est pensé comme une création singulière, un univers créé de toutes pièces avec les artistes. Création de jingle par les artistes dans un studio-boudoir monté pour l’occasion, lives acoustiques au coin du feu, perchés dans une cabane avec Komodor, plongé dans un bain de lait avec IA404, rassemblés autour d’un billig frémissant avec Brieg Guerveno ou d’une manucure avec Guadal Tejaz… Le cadre intimiste, et parfois insolite des interviews favorise un glissement des discussions vers des horizons insoupçonnés.
Qu’elle nous amène vers la confidence, l’onirisme ou le fou rire, la discussion se transforme toujours en un moment hors du temps.Heureusement pour vous, on a immortalisé ces moments que vous pouvez retrouver ici sous forme de podcasts, de vidéos et de photos.
On démarre en accueillant le trio IA404 qui, tout juste de retour du futur, a débarqué direct dans la salle de bain. Aux deux tiers masqués et un tiers immergé, ils nous racontent leur secret. On enchaîne ensuite sur une discussion télépathique avec Victor Solf. La têtepleine de rêves et de réflexions, c’est l’occasion de rejoindre Komodor dans une cabane perchée et de se perdre avec eux dans la forêt de Brocéliande et dans les limbes du rock psyché des années70. Heureusement, Thomas Lagarrigue des Trans Musicales est là pour nous ramener les pieds sur terre, ou du moins sur une carte interactive basée sur la programmation du festival. C’est pas plus mal, il nous reste de la route.
Pour entamer sereinement ce deuxième épisode, rien de mieux qu’une discussion sur l’évolution dans l'espace et le langage du corps avec le danseur Ekilibro Noah. Il nous parle de la musique de son pays, le Cameroun et de sa manière de traduire les notes par le mouvement. C’est l’heure du goûter, ça tombe bien le musicien breton Brieg Guerveno prépare des crêpes, ou des galettes. L’occasion de parler culture bretonne autour du bilig et de se réchauffer au coin du feu, sur une version acoustique de Nozioù.
C’est aussi le moment parfait pour passer un coup de fil à Jean-Louis Brossard... L’homme derrière les programmations légendaires des Trans Musicales. Il nous parle d’ALVAN et ça tombe bien puisqu’il est dans le coin, et qu’il est partant pour répondre à des questions épineuses impliquant, paraît-il, la notion de tolérance envers la communauté du beurre doux. Suspens.
Notre dernière épopée nous embarque aux tréfonds mousseux de la picole wave Rennaise avec Gwendoline. Venu en solo, Morgan le chanteur de Guadal Tejaz se fait manucurer par les deux larons de Gwendoline et nous offre le morceau Valley of Hate de Just Luv en acoustique. Pour finir en couleurs, notre interview boudoir avec EIGHTY, les bretons-boys les plus funky del mundo. Pour le côté pro, c’est Camille Royon qui intervient pour nous parler de son travail de chargée d’action culturelle et des publics.