Le Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes a appelé à un rassemblement, le mercredi 12 décembre à 16h, devant la clinique Saint-Hélier de Rennes.
Cette clinique a été choisie car, depuis plusieurs semaines, elle sert de "lieu d'hébergement" d'une pratique ignoble que le milieu associatif et bien des autorités médicales ou éthiques dénoncent depuis plusieurs années : le recours à des tests médicaux pour évaluer l'âge des jeunes isolé-e-s étranger-e-s qui se présentent comme mineur-e-s et demandent à être pris-e-s en charge par le Conseil départemental au titre de l'aide sociale à l'enfance.
En effet, depuis 2014 et suite à de nombreuses mobilisations, le recours aux tests médicaux avait quasiment disparu dans le département 35 (contrairement à bien d'autres départements). Par ailleurs, la Circulaire Taubira puis une loi de 2016 ont à la fois institutionnalisé ces tests et encadré leur réalisation : il s'agit de recourir aux tests osseux en dernier recours après avoir donné priorité aux entretiens et actes de naissance, d'obtenir au préalable l'accord du jeune, de l'informer de son droit de refuser les tests, de ne pas accompagner les tests osseux de pratiques dégradantes comme le fait de déshabiller le jeune pour lui examiner les parties génitales ou de lui examiner les dents (pratiques qui avaient cours dans les années 2000-2010).
La direction de la clinique de Saint-Hélier a annoncé prendre des mesures pour empêcher ces tests d'être pratiqués dans ses locaux. Malgré tout, le Collectif maintient la pression et va continuer à dénoncer ces dérives de la médecine pour qu'elles n'aient plus lieu dans le département de l'Ille-et-Vilaine.
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